Encore quelques notes de jazz.

Quelques pas de swing et de rock.

Passes endiablées sur un air de blues

avec des amis au Caveau de la Huchette.

Quelques pensées libres encore.

Nébuleuses, enfumées de l'odeur du tabac.

Sourire, ironie, sous le soleil et la pluie du vieux Paris.

Avant de griser les couleurs de l'âme,

et sombrer dans la mélancolie

d'une relation infernale à

l'immensité du vide.

Chemin en lacet.

La fenêtre, le fauteuil, la chaise.

Son silence. Le mien.

Ce regard flottant de côté semble

en communication directe avec l'inconscient.

Mon air gauche. Ses éclats de rires.

Les mots résonnent dans le vide

avec l'ampleur d'une tonalité étrangère.

Ma voix me surprend.

Ma pensé reste confuse.

Y a-t-il une différence entre l'âme et la psyché ?

Mots jetés à la figure du passé.

Quand jeunesse trépasse.

Le regard s'abaisse sous le voile d'une chevelure.

La tête se penche.

L'esprit s'épanche sur des souvenirs.

Compliments à la dérobée.

Sourire d'un cœur indifférent.

Fibrillation, joue rougissante.

Le regard fuit. Le dos se courbe.

La nuque brûle.

Les mains sont moites.

Son soupir :

« Vous êtes d'une méfiance ! »

Je me sens lâche à ne pouvoir faire face.

J'ai besoin de repères et de modèle.

Les voici...